Crest Jazz Vocal
C’est un grand plaisir de pouvoir me produire avec Festen le 31 juillet cette année au festival Crest Jazz Vocal dans la Drôme, ma région natale. Nous avons déjà joué avec Festen dans le département en 2011 sur la Place de Cliousclat, puis en 2013 au Château de Grignan. Je garde aussi un souvenir unique de mon passage en solo au festival Saoû Chante Mozart en 2014 et des rendez-vous annuels au Théâtre du Bisse à Mirmande. Je suis toujours ravi de jouer devant mes proches et ma famille, dans un environnement accueillant et resplendissant par ses paysages et ses villages. Nous sommes très heureux de pouvoir présenter le quatrième album Inside Stanley Kubrick dans la Drôme cette année.
Ayant grandi à Loriol-sur-Drôme, j’ai eu la chance d’assister à plusieurs concerts du festival Crest Jazz Vocal à chaque édition dès mon plus jeune âge. Parmi mes souvenirs d’adolescent, quelques moments marquants : Ray Charles, Diana Krall, Lucky Peterson, Lisa Ekdahl, Rabih Abou-Khalil, Erik Truffaz, Renaud Garcia-Fons, MC Solaar… C’est dans le cadre de ce festival que j’ai pu rencontrer Brad Mehldau et son trio. J’avais 16 ans et je connaissais sa musique depuis un an, grâce à la documentaliste du Lycée Emile Loubet de Valence. Cette année-là, je me rendais régulièrement à la médiathèque de Crest, et parmi le lot de disques je ramenais chaque fois un album différent du trio de Mehldau, qui se retrouvait rapidement dans mon baladeur et qui occupait mes trajets de bus quotidiens pour le lycée. Le jour de notre rencontre je connaissais donc déjà la plupart de ses albums par coeur, avec une préférence pour Places, je commençais à étudier sérieusement son jeu, j’enregistrais ses concerts filmés sur cassette VHS et me passais et repassais des passages en boucles en relevant son travail. Ce jour-là, je passai avec plaisir un après-midi avec le trio.
Crest, c’est aussi la ville où je me suis perfectionné au piano avec Albert Millescamps à partir de 13 ans. Ce rituel de retrouver chaque semaine, au pied de la Tour de Crest, cet “ami de la poésie et des belles lettres, des sciences occultes et des arts divinatoires”, comme il aimait le dire, était une grande joie. J’aurai une pensée émue pour lui lors de notre concert.